7 conseils pour faire de l’auto-stop

par Pierre
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Pour certains c’est une nécessité, pour d’autres une culture de la route, pour d’autres enfin une source de craintes (surtout si on est une femme, a fortiori seule). On vous donne 7 conseils pour mieux vivre cette expérience particulière, gratuite et souvent humainement très riche.

 

#1

Pourquoi faire de l’auto-stop ?

Faire de l’auto-stop, autant être franc, n’est pas un exercice évident. Enfin, c’est comme pour tout : il y a des gens qui semblent condamnés à attendre des heures, et d’autres qui réussiront toujours du premier coup ou presque (mais on vous rassure, ils sont ultra minoritaires). Quelle est leur recette ? Ils n’en savent rien eux-mêmes, car leurs trucs et astuces, vous les appliquez à la lettre.

En fait, il se peut simplement que ces personnes éprouvent une réelle motivation à faire de l’auto-stop, et vous, un peu moins… Êtes-vous réellement convaincu qu’il s’agit là d’un moyen sympa de faire des rencontres ? Êtes-vous sûr de préférer patienter parfois des heures sous la pluie plutôt que payer un billet de train ? Êtes-vous à l’aise avec l’inconnu ou cela vous stresse-t-il déjà en temps normal ?

À chacun son style de vie : si l’auto-stop ne vous inspire pas à la base, ne vous forcez pas. C’est le meilleur moyen de perdre votre temps en ruminant : rabattez-vous sur les moyens de transport plus classiques – et peu importe s’ils sont plus coûteux.

 

#2

Être patient

Pas la peine d’entrer dans les détails ni de faire de grands dessins : la patience est la vertu cardinale de l’auto-stoppeur. Et si vous cédez à l’impatience ou au dépit, voire à l’amertume, vous donnerez encore moins envie de vous prendre en auto-stop…

Dans ce cas, mieux vaut être à deux pour tuer le temps et/ou vous remonter le moral (à plus de deux, les chances de trouver une place dans une voiture diminuent considérablement, soyez-en conscient).

 

#3

Quel endroit pour faire de l’auto-stop ?

D’abord, sachez que la culture de l’auto-stop n’est pas répandue de manière uniforme dans le monde. En France et au Canada, par exemple, il vous faudra lever le pouce. En Russie, c’est un bras tendu. En Chine, le concept de l’auto-stop est relativement peu connu, tandis qu’en Amérique latine il est culturellement très ancré… Aux USA, il est interdit, du moins officiellement. Bref : renseignez-vous tout de même un peu en amont.

Et quand c’est autorisé, ce n’est pas autorisé partout : en France, il est interdit sur toutes les voies interdites aux piétons mais toléré aux entrées d’autoroute, aux péages et sur les aires de repos.

D’une manière générale, placez-vous à des endroits où les véhicules arriveront lentement, histoire que les conducteurs volontaires aient le temps de vous voir. Choisissez aussi un site où ils pourront s’arrêter en toute sécurité. Aucun ne freinera brusquement sur la bande d’arrêt d’urgence d’une autoroute…

 

#4

Comment se comporter pour faire de l’auto-stop ?

Oh, on la connaît tous cette astuce venue du fond des âges de l’auto-stop : une femme seule et souriante au bord de la route, le mari / compagnon ou les copains cachés dans un buisson juste à côté et hop ! tout ce petit monde qui surgit au moment où un automobiliste s’arrête… Ce scénario un rien ubuesque a pris un bon coup de vieux : l’auto-stop n’est plus ce qu’il était il y a quelques décennies.

Ne louvoyez pas de la sorte : les automobilistes sont globalement devenus plus méfiants… C’est valable pour les pays occidentalisés, et ça le devient petit à petit aussi dans les autres pays du monde. Mieux vaut donc jouer carte sur table et être honnête. Et comme des paroles en disent beaucoup plus que des pancartes, n’hésitez pas à aborder les gens aux aires d’autoroutes ou aux stations services : l’impression que vous leur ferez sera beaucoup plus précise et engageante qu’une présence abstraite et muette au bord d’une route.

 

#5

Carton ou pas carton ?

Alors certes, indiquer une destination lointaine peut peut-être rebuter quelques âmes charitables au motif que… c’est trop loin (non, ils ne sont pas obligés de vous emmener à 1000 km de là, bien sûr ! mais n’oubliez pas qu’ils n’ont souvent que quelques secondes, au mieux, pour se décider…). Mais décider d’abandonner le carton pour se laisser le maximum de possibilités ouvertes n’est pas forcément une bonne idée : il ne faut pas perdre de vue que l’une des clefs de l’auto-stop, c’est d’inspirer confiance.

Indiquer sa destination souhaitée avec un carton découpé (à peu près) proprement, c’est déjà faire un grand pas. Et si en plus, vous indiquez de manière suffisamment lisible le nom de la ville où vous souhaitez aller, c’est encore mieux.

Petit conseil : si vous le pouvez, utilisez un papier cartonné blanc, il se voit beaucoup mieux et inconsciemment, il inspire plus confiance aux automobilistes. Ou pourquoi ne pas vous munir d’un panneau velleda blanc, que vous pourrez actualiser au fur et à mesure de vos étapes ?

#6

Organisez votre parcours… mais pas trop

C’est un équilibre très subtil qu’il va falloir trouver.

De toute manière, il vous faudra tout de même avoir un but, pour pouvoir expliquer de manière assez claire où vous vous rendez. Car si certains automobilistes ont de l’amitié pour les auto-stoppeurs, c’est beaucoup moins évident pour les vagabonds…

Si vous avez une idée assez précise du parcours routier que vous souhaiter accomplir, vous aurez sans doute un peu plus de chance de trouver quelqu’un pour vous véhiculer, puisque vous pourrez surfer sur le trafic régional ou local. C’est une stratégie des petits pas qui est plutôt gagnante, plutôt que de tout miser sur un seul long trajet. Le revers de la médaille, c’est que cela va multiplier d’autant vos occasions de faire du stop et d’attendre au bord de la route.

Donc : savoir par où passer, oui. Mais se fixer un timing précis, plutôt pas…

 

#7

Vous aussi, avez le droit de dire non !

Évitez le piège de penser ou de laisser penser que vous êtes des voyageurs de seconde zone et que vous demandez la charité. Ce n’est pas parce qu’on vous propose de vous prendre à bord que vous êtes obligé d’accepter – et d’estimer avoir de la chance par dessus le marché. Si le conducteur ne vous inspire pas, s’il a l’air alcoolisé, ou vraiment très fatigué… refusez, point final. Quitte à attendre trois heures de plus. Votre sécurité est primordiale.

Et vous, quelles sont vos expériences d’auto-stoppeurs ? Avez-vous d’autres conseils à partager ?

 

Crédits photo : couverture

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