En fouillant dans mes archives, j’ai retrouvé des photos (argentiques) que je croyais perdues. Hourra ! Car ce sont des photos que j’ai prises en 2004 depuis un belvédère fabuleux et éphémère : le sommet des tours de l’église de la Trinité-des-Monts.
J’ai en effet eu la chance d’assister quelques mois aux travaux de restauration de la façade. À cette époque, elle était encore rose délavée. Elle allait devenir blanche, provoquat de vifs émois affectifs à Rome. La place Navone avait suivi le même chemin quelques temps auparavant.
Ce blanc était certes celui qui recouvrait originellement ces bâtiments constuits à la Renaissance, mais les habitants et les touristes s’étaient habitués à ces couleurs pastelles qui délavaient les façades avec une sorte de nonchalance négligée…
Depuis, ces monuments ont gagné en majesté ce qu’ils ont perdu en convivialité. Chacun jugera selon ses goûts. Je me souviens avoir mené au débotté un petit sondage auprès des touristes place Navone. C’était édifiant : en gros, les Européens déploraient ce changement, les Américains et les Asiatiques l’approuvaient.
Mais revenons à nos moutons, pour ceux qui ne connaissent pas la Trinité-des-Monts : c’est une église bâtie sur le promontoire du Pincio, au nord de la vieille ville.
Voisine de la Villa Médicis, elle surplombe les célèbres escaliers de la place d’Espagne (nom usurpé soit dit au passage, puisqu’il s’agit en réalité des « Escaliers de la Trinité-des-Monts », « la Scalinata di Trinità dei Monti » – non mais !).
Enfin, pour faire court : la Trinité-des-Monts domine tout Rome. Son parvis est l’un des plus beaux belvédères sur la Ville Éternelle. Alors je ne vous raconte pas l’effet depuis le sommet de ses tours, au niveau des paratonnerres… Fan-tas-tique !
Grâce à ces photos (je pense pouvoir dire qu’elles sont exclusives, ou presque, car ce point de vue n’existe pas en tant que tel), je peux vous partager tout cela…
Ce sont des photos argentiques donc on perd beaucoup en qualité via le scan… Et Rome est un tel fouillis historique… J’ai essayé d’être clair dans mes légendes, sinon laissez-moi un petit commentaire, j’y répondrai avec plaisir. Idem si vous avez d’autres questions sur des monuments qu’on voit et que je n’ai pas cités. Ou simplement pour laisser une déclaration d’amour à Rome, ça me va aussi ?
Voilà d’où ces photos ont été prises… © Carigami / Pierre Feisthauer
L’obélisque égyptien, la place d’Espagne en contrebas avec la fontaine de la Barcaccia, l’axe de la Via dei Condotti, sur la droite le dôme de San Carlo al Corso et en arrière-plan, celui de la basilique Saint-Pierre. © Carigami / Pierre Feisthauer
Le fouillis coloré des toits de Rome… © Carigami / Pierre Feisthauer
Photo de gauche : on grimpe encore un peu pour avoir une vue plus plongeante sur l’obélisque et la place d’Espagne | Photo de droite : la Via Sistina qui file vers la basilique de Sainte-Marie-Majeure et en arrière-plan les monts des Castelli Romani. © Carigami / Pierre Feisthauer
Au premier plan : le clocher de Sant’Andrea delle Frate, au fond à gauche le palais du Quirinal, au fond à droite le célèbre monument à Victor-Emmanuel II. © Carigami / Pierre Feisthauer
De gauche à droite : le dôme de San Carlo ai Catinari, le dôme plat du Panthéon, juste au-dessus le dôme de Sant’Andrea della Valle. Le grand palais carré que l’on voit ici est l’Assemblée nationale italienne (palais de Montecitorio). En arrière plan : la colline du Janicule. © Carigami / Pierre Feisthauer
Un dernier coup d’œil vers l’autre côté : c’est la Villa Médicis et au-delà les jardins de la Villa Borghese. © Carigami / Pierre Feisthauer
