24 escales pour rêver sans fin des îles grecques

par Pierre
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Vue panoramique de l'île de Santorin en Grèce.

Le saviez-vous ? Personne ne sait exactement combien il y a d’îles en Grèce ! Selon les estimations, leur nombre varie entre 1000 et plus de 5000. Environ 200 d’entre elles sont habitées. Plutôt que de nous en offusquer, profitons-en pour nous y perdre notre temps. Levons l’ancre et partons pour une Odyssée merveilleuse entre Athènes et Corfou, entre mer Égée et mer Ionienne, entre des archipels aux noms fabuleux : les Cyclades, le Dodécanèse, les Sporades, les Saroniques, etc. Bien plus diverses qu’on le croit, et parfois très loin des clichés et des cartes postales, il flotte sur ces bouts de terre cernés par la Méditerranée un sacré parfum d’aventure et d’éternité. Voici nos 24 coups de cœur. Et vous ? Laquelle ne quitterez vous plus jamais ?

 

Notre carte des plus belles îles grecques


Carte touristique des îles de Grèce.

Voici notre carte des plus belles îles de Grèce.


 

Égine


Vue de l'île d'Égine en Grèce.

En arrivant au port d’Égine.

J’en avais déjà parlé dans cet article sur un grand week-end à Athènes : l’île d’Égine (Αίγινα) est une superbe possibilité d’escapade à la journée depuis la grouillante capitale grecque.

Capitale de la pistache, on peut y voir le superbe temple d’Athéna Aphaïa, mais aussi le surprenant son site de Paléohora : de l’ancienne capitale de l’île, il ne reste que des dizaines de petites églises disséminées au cœur de la montagne, à parcourir au cours d’une randonnée…
 
 

Hydra


Vue d'une plage sur l'île grecque d'Hydra.

Halte fraîcheur à Hydra.

Un peu plus loin d’Athènes (il faut compter environ 3h de ferry), avec ses côtes inhospitalières et son relief accidenté, Hydra (Ύδρα) n’a jamais connu l’effervescence historique des îles grecques. Du coup, on aime cette île dépourvue de tourisme de masse tout comme de circulation automobile : en Grèce, c’est souvent un luxe à consommer sans modération…

On s’y déplace à pied ou à dos d’âne (sympas mais pas données, les balades…). On peut se rendre ne serait-ce qu’aux petits villages de Kamini et de Vlychos, en se rafraîchissant à sa guise sur les plages ou entre les rochers…
 
 

Skopelos


Vue des maisons de Skopelos en Grèce,

Skopelos, un coin de paradis encore confidentiel.

On file vers le nord de la mer Égée et c’est un petit coin de paradis qui commence à se faire un nom : Skopelos (Σκόπελος), dans les Sporades, a tout pour plaire : des plages, de grandes forêts de pins, des petites villes et des villages aux murs blancs amoureusement préservés, ou encore la chapelle d’Agios Ioannis perché sur son piton rocheux.

Pour en savoir plus, n’hésitez pas à lire notre article spécliament dédié à Skopelos.
 
 

Lesbos


Vue d'un port de l'île de Lesbos en Grèce.

Le port de Molivos à Lesbos.

Nous voici maintenant sur les rives orientales de la mer Égée, non loin de la Turquie. Lesbos (Λέσβος) est cette île aux contours étranges, pénétrée par deux longues baies qui forment comme deux mers intérieures. Montagneuse et couverte d’arbres fruitiers, très ensoleillée, active, culturelle et gourmande, assez vaste, elle délivre comme un art de vivre détaché et naturel.

Parmi ses sites les plus spectaculaires : une forêt pétrifiée de séquoias, la plus importante du monde après celle du parc américain de Petrified Forest. L’île de Lesbos est bien entendu également très liée à la poétesse Sappho qui célébrait jadis l’amour entre femmes.
 
 

Samos


Vue de l'île grecque de Samos.

Le charme discret de Samos.

Il n’y a rien à proprement parler de touristique à Samos (Σάμος) : l’île est loin de posséder les plus belles plages de Méditerranée, et elle ne compte aucun site archéologique majeur.

C’est peut-être pour cela qu’on l’aime : parce que Samos est restée une île où l’on vit encore « normalement ». L’île étant la patrie de Pythagore, d’Épicure et d’Ésope, elle doit bien avoir quelque chose de naturellement inspirant, non ?
 
 

Patmos


Vue de l'île grecque de Patmos.

Vue du port de Skala depuis le monastère.

Où l’on découvre une autre facette du tourisme grec… L’île de Patmos (Πάτμος) est en effet très visitée. Pourtant, il ne s’agit pas cette fois de touristes en maillot de bain.

Si on vient à Patmos, c’est pour visiter l’extraordinaire monastère de Saint-Jean-le-Théologien : c’est ici que la tradition place les visions qu’auraient eues l’évangéliste Jean, et qui lui auraient inspiré la rédaction du livre de l’Apocalypse.
Ce n’est pas pour rien que l’impressionnant couvent médiéval fortifié est classé au Patrimoine mondial de l’Unesco.
 
 

Mykonos


Vue de l'île grecque de Mykonos.

Le front de mer de Mykonos (ville)

Changement radical d’ambiance en arrivant à Mykonos (Μύκονος) : certes, l’île n’est plus un haut lieu de l’authenticité mais son charme réside dans la vie débridée à laquelle elle a fini par se livrer avec délice.

Ses nuits et ses moulins à vent d’Alefkandra sont connues du monde entier. Naturellement, quelques coins sauvages restent à découvrir pour ceux qui souhaiteraient souffler un peu : il y a des petites plages plus sages au sud de l’île.
 
 

Naxos


Vue de l'île de Naxos en Grèce.

La capitale Naxos vue depuis le temple d’Apollon.

Avec ses 430 km2, Naxos (Νάξος) est la plus grande et la plus élevée des Cyclades (1004 mètres au mont Zas et une colonne vertébrale de sommets qui tutoient les 1000 mètres). Elle joue aussi un peu le rôle d’épicentre des îles grecques de la mer Égée.

Elle incarne une certaine forme de richesse à la grecque : fertile, regorgeant d’un marbre qui est l’un des plus beaux et des plus fins du monde, elle n’a pas le tourisme comme principale source de revenus.
 
 

Sifnos


Église au bord de la mer sur l'île grecque de Sifnos.

Le monatère de Chrisopigi.

J’avais promis de vous montrer toutes les facettes des îles grecques : c’est pourquoi notre voilier fait relâche à Sifnos (Σίφνος). Cette petite île sans ombre et sans touristes est parfaite pour recharger les batteries.

On la traverse sans souci par ses chemins de randonnée (il y a tout de même un peu de relief !) et on se contente d’y glâner une petite plage, ou un café grec bien serré dans une modeste rue pavée.
 
 

Milos


Vue d'un port sur l'île grecque de Milos.

Un des petits ports de Milos.

Évidemment, à nous autres Français, Milos (Μήλος) nous parle particulièrement, et plus précisément sous son ancienne forme : Milo. C’est ici qu’a été découverte la célèbre Vénus de Milo, exposée au musée du Louvre.

On découvre avec plaisir ses petits ports de pêche « les pieds dans l’eau », le contraste de l’eau turquoise et des falaises blanches de Sarakiniko (Παραλία Σαρακήνικο) ou le village fantôme de Tiorichia, où l’on exploitait une mine de soufre face à la mer…
 
 

Folégandros


Vue de l'île de Folégandros en Grèce.

Folégandros, un caillou au milieu de la Méditerranée.

Une petite île, trois villages, une seule route : voici Folégandros (Φολέγανδρος). Vue d’Athènes, elle est considérée comme un caillou aride et inhospitalier, un lieu d’exil.

L’occasion d’admirer en toute quiétude le site spectaculaire de Chora, bâti face à la mer sur la lisière d’une falaise, mais aussi de se baigner sur les plages et des criques sauvages, ou de découvrir des Cyclades restées rurales autour d’Ano Meria…
 
 

Santorin


Vue de l'île grecque de Santorin.

Santorin est LA carte postale des Cyclades.

Faut-il encore présenter Santorin (Σαντορίνη), la reine des Cyclades ? Tout le monde connaît cette île grecque, en forme de croissant, avec ses villages aux maisons blanches et aux dômes bleus (Oia et Fira notamment) accrochés à la vertigineuse falaise.

L’île, vestige d’un volcan dont l’éruption détruisit la civilisation minoenne (il y a quelques sites archéologiques sur l’île) succombe aujourd’hui sous les effets du tourisme de masse. À visiter si possible vraiment hors saison.
 
 

Amorgos


Vue d'un moulin sur l'île grecque d'Amorgos.

Amorgos, une certaine idée du silence.

Amorgos (Αμοργός), une île tout en longueur et tout en côtes escarpées, offre un contraste saisissant avec Santorin niveau fréquentation. Ce qui nous amène ici, c’est avant tout l’impressionnant monastère de Chozoviotissa (Παναγία Χοζοβιώτισσα), niché tel un nid d’aigle sur le flanc d’une falaise.

C’est peut-être cette impression de temps suspendu qui a poussé Luc Besson a tourner ici, à Amorgos, des scènes-clefs du film « Le Grand Bleu ».
 
 

Astypalea


Vue de l'île grecque d'Astypalea.

Le château Querini est l’emblème d’Astypalea.

À Astypalea (Αστυπάλαια), nous quittons les Cyclades pour entrer dans l’archipel du Dodécanèse.

Son unique « vrai » village vaut le coup d’œil : depuis la mer, les maisons cubiques blanches s’étagent en escalier jusqu’à la silhouette altière du château Querini.

Très peu visitée par les touristes, il ne vous reste plus qu’à profiter des paysages pelées, des hameaux et des plages désertes accessibles par des chemins de terre. Je pense à celle d’Agios Konstantinos ou d’Agios Nikolaos… Un de mes coups de cœur dans les îles grecques.
 
 

Nissiros


Vue de l'île grecque de Nissiros.

Le cratère Stefanos au centre de Nissiros.

C’est un peu une île à part dans notre périple… En effet, issiros (Νίσυρος) est en effet une des plus jeunes des îles grecques d’un point de vue géologique.

C’est en effet un volcan actif avec ses paysages lunaires, ses pierres sombres (cela nous rappelle un peu l’île espagnole de Lanzarote), l’odeur du soufre qui imprègne l’air… Le cratère Stefanos (Κρατήρας Στέφανος) se visite, au centre de l’île.

En tout cas, la douceur de vivre et la blancheur des murs des villages de Mandraki et de Nikia offrent un contraste saisissant avec les paysages de leur île.
 
 

Symi


Vue de l'île grecque de Symi.

L’arrivée au port de Symi…

Changement radical de décor à Symi (Σύμη). Ici, rien d’éruptif mais plutôt une ambiance étrangement mordoré et une atmosphère plutôt chic et soignée. Il faut dire que Symi jouit d’une très longue tradition commerciale, comme en témoignent les yachts et les riches demeures installées avec ostentation sur les coteaux qui entourent le port.

Quelques particularités de l’île : elle a choisi un créneau plutôt haut de gamme et est plus chère que les autres îles grecques, et en raison de ses reliefs escarpés, c’est en bateau et non par la route ou les chemins que l’on gagne ses plages…
 
 

Rhodes


Vue de l'île grecque de Rhodes.

Rhodes est un véritable creuset de cultures.

Quelques lignes ne peuvent suffire à décrire la richesse culturelle de l’île de Rhodes (Ρόδος) : c’est pour cela que je lui ai consacré ici un article à part entière.

C’est là que le colosse de Rhodes, une des 7 merveilles du monde antique, gardait fièrement l’entrée du port. C’est ici que les chevaliers de l’Ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem ont construit pendant des siècles des châteaux magnifiques, miraculeusement préservés. C’est à Rhodes que la culture ottomane s’est ensuite harmonieusement mêlée aux précédentes…

On peut facilement passer une semaine complète à arpenter les routes de l’île, entre la citadelle de Lindos et la côte ouest, préservée du tourisme de masse.
 
 

Kastellorizo


Vue de l'île grecque de Kastellorizo.

Le port de Megisti et son ancienne mosquée.

C’est une escale totalement improbable et c’est pour cela que je la rajoute avec plaisir à cette liste. Kastellorizo (Καστελλόριζο) n’est rien d’autre qu’un confetti de moins de 10 km2, à plus de 100 kilomètres de Rhodes et à… 2 kilomètres à peine de la côte Turquie. C’est la plus orientale de toutes les îles grecques.

Isolée du reste des ses congénères, jouissant d’un micro-climat clément toute l’année, elle offre une atmosphère à part, centrée sur son unique village de Megísti. Depuis la falaise qui coupe Kastellorizo en deux, le panorama sur le port et l’Asie mineure en toile de fond, est somptueux.
 
 

Karpathos


Vue de l'île grecque de Karpathos.

Karpathos, une île épargnée par le tourisme.

Elle se situe entre deux « monstres » du tourisme grec : Rhodes et la Crète. Forcément, Karpathos (Κάρπαθος) fait figure d’île de transition et c’est parfait comme cela.

La deuxième plus grande île du Dodécanèse, avec sa forme longiligne (50 kilomètres de long tout de même), son relief escarpé et ses pauvres ressources, est restée une destination hors des sentiers battus.

On peut encore passer des jours entiers à profiter pour soi tout seul des hameaux assoupis de pêcheurs, des petites criques et des plages désertes… À Karpathos, le temps semble comme suspendu…
 
 

La Crète


Vue d'une montagne en Crète.

La Crète offre une immense variété de paysages.

La Crète (Κρήτη) est la plus vaste et aussi la plus visitée de toutes les îles grecques. C’est un monde à part, montagnarde et maritime (on dit même que les Crétois sont des paysans bien plus que des marins) Elle offre des zones très touristiques mais regorge aussi de recoins absolument secrets. À l’intérieur des terres, très montagneuses, se cachent des petits villages paisibles.

Sur sa côte occidentale et méridionale, vous trouverez des plages somptueuses et désertes, où il est possible de se baigner d’avril à novembre. C’est là aussi que vous trouverez les fameuses gorges de Samaria. Côté villes, on peut citer La Canée, Réthymnon ou la capitale Héraklion, construite non loin du mystérieux et fabuleux palais de Cnossos.

Là encore, comme il est impossible de résumer la Crète en quelques mots, je vous oriente vers mes souvenirs sur un road trip dans le centre de l’île ainsi que vers mon article sur les trésors de la côte ouest.
 
 

Zakynthos


Vue d'une plage sur l'île grecque de Zakynthos.

La fameuse plage du Naufrage à Zakynthos.

Avec l’île de Zakynthos (Ζάκυνθος), aussi appelée « Zante », on glisse sur le versant occidental des îles grecques, dans la mer Ionienne, entre Grèce et Italie.

C’est à Zakynthos que se trouve la plage la plus célèbre de Grèce : la plage du Naufrage, au nord-ouest de l’île. Encastrée par deux hautes falaises blanches (on peut accéder en voiture au panorama situé au-dessus mais impossible de descendre à la plage à pied, il faut prendre un bateau !), ses eaux turquoises et son épave de navire en font un lieu hautement photogénique – et très fréquenté, bien évidemment…
 
 

Céphalonie


Vue de l'île grecque de Céphalonie.

Le petit village d’Assos, à Céphalonie.

L’île de Céphalonie (Κεφαλονιά) aime se cacher un peu : entre Corfou et Zakynthos, les deux icônes touristiques des îles Ionniennes, elle semble avoir discrètement jeté l’ancre. Elle cultive avec bonheur une image de bonne vivante, se laissant découvrir par ceux qui aiment prendre leur temps.

Elle est réputée pour sa gastronomie, et notamment pour ses poissons et ses fruits de mer, son vin, ses fruits et ses olives. Opulente et verte, elle rappelle l’Italie à bien des égards.
 
 

Ithaque


Vue de l'île grecque d'Ithaque.

La baie de Kioni depuis les moulins en ruine.

Bien sûr, l’île d’Ithaque (Ιθάκη) a une résonnance particulière, mythique : c’est l’île d’Ulysse, le héros de l’Odyssée du poète Homère. Aujourd’hui encore, elle semble toute empreinte d’une forme de respect.

Miraculseument préservée du tourisme de masse, couverte de forêts et ponctuée de villages authentiques, elle est une destination privilégiée pour les voiliers et les yachts. On aime prendre son temps dans sa petite capitale Yathy (Βαθύ), sur ses plages relativement vides aux eaux d’un bleu incroyable et qui tranche avec le vert omniprésent de la végétation…
 
 

Corfou


Vue de l'île grecque de Corfou.

Corfou (ville) depuis la citadelle vénitienne.

Ultime escale de notre fabuleux périple maritime en Grèce : la mythique Corfou (Κέρκυρα), à l’ambiance si particulière. Partout ici, on se croirait en Italie. Le bleu des Cyclades fait par exemple place au vert des volets…

Si le tourisme balnéaire occupe une grande partie de l’île, Corfou entretient néanmoins jalousement sa richesse culturelle. Sa capitale, qui s’appelle également Corfou, passe ainsi pour être la plus belle ville de Grèce avec ses rues médiévales et ses vieux bâtiments vénitiens.

Mais il y a tant à raconter sur l’île que je préfère vous renvoyer vers l’article que j’avais dédié spécialement à l’île de Corfou.
 


Crédits carte : Map tiles by Stamen Design, under CC BY 3.0. Data by OpenStreetMap, under CC BY SA.

1 commentaire

Jennifer D'hoedt 26 mai 2020 - 7:38

Bonjour,
Le circuit est très intéressant. Merci pour le partage! J’ai par contre quelques questions:
En combien de temps l’avez vous effectué?
Possible de faire 2 petites iles le même jour?
Via quelle compagnie avez-vous loué le voilier? Vous n’avez donc pas logé sur le bateau?
Une fois arrivé sur les petites iles, possible de se débrouiller a pied ou il y a t’il des buses bien organisés a portée de main ?
Une idée du budget de voyage?
Merci d’avance pour votre réponse. Je vous souhaite une très belle journée.
Jennifer

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