5 bonnes raisons de visiter Bologne

par Pierre
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Panorama sur Bologne.

Elle est “la grasse” pour son dynamisme et sa bonne chère. Elle est aussi “la rouge”, pour ses façades de brique et parce qu’elle fut longtemps un bastion communiste en Italie. Elle est encore “la savante”, elle qui donna à l’Europe sa plus ancienne université. Bienvenue à Bologne, une belle étape en Italie, loin des grands flux touristiques…

 

À la charnière de la plaine du Pô et de la longue Botte italienne, Bologne a toujours été un carrefour majeur, convoité et opulent. Elle aime l’art et le travail. Mais entre Milan, Florence et Venise, qu’elle semble avoir du mal à se faire une place dans la constellation des cités italiennes à visiter…

Pourtant, vous ne serez pas déçu : Bologne, 7e ville d’Italie, est dynamique, pas vraiment prétentieuse, un peu gouailleuse. Redoutablement authentique en fait.

Voici les principales choses à voir à Bologne !

Voici les principales choses à voir à Bologne !

 

1️⃣ Pour son ambiance étudiante par excellence

Son atmosphère unique, Bologne la doit en grande partie à son université. Fondée en 1088, elle est la plus ancienne d’Occident. Elle était à l’origine spécialisée dans le droit, avant de se développer dans toutes les disciplines.

C’est l’une des universités les plus réputées d’Italie et elle accueille aujourd’hui environ 100 000 étudiants et quelque 3000 professeurs, ce qui représente pas moins d’un quart de la population de Bologne !

Il en résulte une ambiance jeune et légère, une multitude de bars et de restaurants aux prix encore abordables, et une intense animation du cœur historique (seule exception : le mois d’août, où la ville se vide de ses étudiants).

Vue de la salle d'un vieux palais à Bologne.

Un « théâtre » pour des dissections ? Brr… C’est au palais de l’Archiginnasio.

Si les bâtiments universitaires sont légion à Bologne, il y en a un à ne pas rater : il s’agit du palais de l’Archiginnasio, construit au XVIe siècle et situé juste derrière la basilique San Petronio. Autrefois siège de l’Université, on peut y admirer l’étonnant Théâtre anatomique du XVIIe siècle, tout en bois de cèdre et de sapin : c’était l’amphithéâtre de médecine, aménagé autour de la table de dissection…

 

2️⃣ Pour une fin d’après-midi sur sa Piazza Maggiore

Chaque ville a sa place qui aimante, qui intrigue, qui rassemble. A Bologne, c’est la Piazza Maggiore. Soyons honnêtes : ce n’est pas forcément la plus impressionnante, ni la plus belle, ni la plus harmonieuse que vous croiserez en Italie. Mais elle ne manque pourtant pas de charme.

Vue de la place centrale de Bologne.

La Piazza Maggiore dans la douceur d’un soir…

Elle étonne par l’imbrication de ses espaces. Déjà, elle n’est pas une, mais trois places en réalité, qui se complètent et se prolongent : pour accéder à la Piazza Maggiore depuis la Via Rizzoli, il vous faudra ainsi traverser soit la Piazza Re Enzo, soit, plus majestueuse, la Piazza del Nettuno. Cette dernière doit son nom à l’emblématique fontaine de Neptune qui y trône, bijou de la Renaissance due à la patte du sculpteur Jean de Bologne (bien que né à Douai !).

Vue d'une fontaine monumentale à Bologne.

La magnifique fontaine de Neptune.

Quant à la Piazza Maggiore à proprement parler, elle est entourée de palais de diverses époques : le palais des Bianchi, celui des Notaires, le palais d’Accursio qui abrite l’hôtel de ville (on le visite gratuitement), le palais du Podestat auquel se greffe à l’arrière le palais du Roi Enzo…

Mais celle qui domine vraiment l’ensemble, c’est la basilique San Petronio. C’est tout simplement l’une des plus grandes églises jamais construites ! Celle qui ambitionnait de surpasser les dimensions de Saint-Pierre de Rome souffrit de son orgueil : elle ne fut jamais terminée. Sa façade en témoigne, avec ses marbrures de couleur stoppées net au-dessus des portails, laissant la place à un triste mur de brique sans apprêt… Quant à l’intérieur, ses volumes coupent le souffle même si l’ensemble reste finalement de facture assez simple.

Vue de l'intérieur d'une église de Bologne.

L’impressionnant intérieur de l’église San Petronio…

 

3️⃣ Parce qu’elle était la « Manhattan du Moyen Âge »

Autre symbole de la richesse de Bologne autrefois : ses tours, symboles de puissance et de domination. Toutes les grandes familles, tous les pouvoirs, toutes les corporations rivalisèrent en construisant des “gratte-ciel” toujours plus hauts. La ville en était constellée au Moyen Âge : on en comptait une centaine, dont certaines culminaient à près de 100 m de hauteur !

Vue de deux hautes tours à Bologne.

La tour Asinelli et sa « petite sœur », la tour Garisenda.

Beaucoup ont été détruites ou se sont effondrées mais il en reste une petite vingtaine dont quelques exemplaires spectaculaires, comme les “tours jumelles” Asinelli et Garisenda. La première culmine à 97 m tandis que l’autre, moins haute, penche. Elles n’offrent pas forcément une architecture très raffinée mais elles font leur effet. On peut monter au sommet de la tour Asinelli pour jouir d’une vue spectaculaire sur la ville (plein tarif : 3 €*). Attention toutefois si vous êtes étudiant : la légende raconte qu’y monter fait rater ses examens…

 

4️⃣ Pour ses rues arcades, partout

Il faut ensuite prendre le temps de se promener dans la vieille ville de Bologne, de découvrir ses palais et ses églises au fil de ses rues à arcades (« portici » en italien). Celles-ci y sont en effet très nombreuses et très typiques : la ville compte presque 40 km de trottoirs sous portique, rien que dans le centre historique !

Un musicien joue dans une rue de Bologne.

Sous les arcades de Bologne.

On y croisera ainsi la basilique de Santo Stefano, étrange agrégat de plusieurs sanctuaires séculaires différents, ou le Palazzo della Mercanzia non loin de là…

Vue d'une place avec une église à Bologne.

Au détour d’une ruelle, niché sur une placette, le sanctuaire de Santo Stefano…

Mais Bologne, c’est aussi une sacrée ville de musées : au-delà des institutions que sont la  Pinacothèque Nationale, le Musée Civique médiéval et le Musée Civique archéologique, on peut s’offrir une petite virée à l’extérieur de Bologne : à l’ouest de la ville, en direction de Modène, on trouvera trois musées fort intéressants : le Musée de la Crème glacée (à Anzola Emilia) ou, pour les fondus de mécanique, le Musée Ducati (à Borgo Panigale) et le Musée Lamborghini (à Sant’Agata Bolognese).

 

5️⃣ Pour sa gastronomie bien sûr !

Quelle ville peut s’enorgueillir d’avoir une assiette comme meilleure ambassadrice dans le monde. La fameuse sauce bolognaise, faite de purée de tomates, de viande de bœuf et d’oignons (pour la base, chaque mamma ayant sa variante qui est bien sûr la meilleure du monde) a depuis longtemps conquis la planète ! Bon, oubliez les spagehtti, car ce n’est pas absolument pas typique de Bologne… Ici, la bolognaise, qu’on appelle d’ailleurs ragù alla bolognese, se déguste avec des tagliatelle, des lasagnes ou avec une bonne polenta.

Une assiette de pâtes à la bolognaise.

Faut-il encore présenter la sauce bolognaise ?

Sinon, Bologne se régale aussi de spécialités émiliennes (la cité est la capitale de la région de l’Émilie-Romagne) issues de la ribambelle des villes du Pô toutes proches : du fromage avec le parmigiano reggiano (le fameux “parmesan” !), de la charcuterie avec la mortadelle ou le prosciutto di Parma (le “jambon de Parme”) ou un condiment avec l’aceto balsamico (le “vinaigre balsamique”)…

Ce n’est pas un hasard si Bologne se chamaille avec Parme et Milan pour le titre de capitale gastronomique de l’Italie… Cette émulation n’est pas vraiment pour nous déplaire, en fait.

 

Crédits photo : couverture, université, Piazza Maggiore, fontaine de Neptune, San Petronio, tours, rue à arcades, Santo Stefano, bolognaise.

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